Personne
Personne

"Je ne sais pas quand je me suis dit pour la première fois "mon père est fou", quand j'ai adopté ce mot de folie, ce mot emphatique, vague, inquiétant et légèrement exaltant, qui ne nommait rien, en fait, rien d'autre que mon angoisse, cette terreur infantile, cette panique où je basculais avec lui et que toute ma vie d'adulte s'employait à recouvrir, un appel de lui et tout cela, le jardin, le soir d'été, la mer proche, volait en éclats, me laissant seule avec lui dans ce monde morcelé et muet qui était peut-être le réel même"

Personne de Gwenaëlle Aubry est un livre que je n'ai vraiment pas aimé. J'ai dû le lire pour le cours de français. Pour mon examen oral, je devais le critiquer. Alors voici ma critique: "J’ai lu ce livre avec lenteur et difficulté. Il aurait fallu que je m’isole pour le lire d’une traite parce qu’il faut vraiment se plonger dedans pour tenter de comprendre le message de l’auteur. Je n’ai pas vraiment apprécié ce livre parce qu’il n’y a pas d’histoire. Je n’aime pas quand ce n’est pas structuré (ou alors il faudrait que l’auteur sache m’emporter ce qui n’est pas le cas de Gwenaëlle Aubry) et, ici, le livre est pour le moins décousu, à l’image de son père. Ça aurait pu être un bon livre puisqu’il y a des flash-back, des notes de son père qu’elle commente et tente de déchiffrer, de justifier ; seulement, le style et le niveau de langue élevé sont très lourds. Je n’ai vraiment pas été étonnée de lire qu’elle était docteur en philosophie parce qu’elle étale son savoir et son vocabulaire avec beaucoup de prétention, je trouve. C’est ce qui fait de ce récit un récit assez élitiste étant donné que tout le monde ne peut pas le lire vu que, comme le dit Anne-Sophie dans sa critique, l’auteur n’a pas universalisé son histoire. Je trouve ça dommage parce que, pour moi, la littérature est, et doit être, accessible à tous. Pour comprendre tout le récit, j’aurais dû avoir mon dictionnaire sans cesse à mes côtés et même ainsi je ne suis pas certaine de mieux saisir le message de l’auteur tout simplement parce que je ne le perçois pas ! Je ne vois pas l’intérêt de certains passages. Je me suis d’ailleurs souvent demandée : « Mais qu’est-ce que ça apporte de mettre ça ? ». Pour moi, c’était plus un recueil de phrases bien tournées, philosophiques, psychologiques traitant de la maladie de son père qu’un récit de vie. Cependant, j’ai tout particulièrement aimé l’originalité du chapitrage. Le récit est divisé en vingt-six chapitres portant chacun une lettre de l’alphabet (de A à Z). Chaque lettre est le début d’un nom ou d’un mot. Ainsi, on a B pour James Bond et C pour Clown. Ces vingt-six noms ou mots définissent en quelque sorte son père. Elle pousse l’originalité encore plus loin en trouvant des liens entre son père et la thématique du chapitre. Mais quel dommage qu’elle n’ait pas bien exploité cet aspect ! Parfois elle se contente de mettre vite fait un petit lien. Là aussi je me suis posée la question de savoir qu’est-ce que ça apportait, parce que si c’est juste mettre un lien et qu’il n’y a aucun intérêt à l’écrire, autant ne pas le mettre ! A ce niveau-là, c’est un peu gâché… Je n’ai rien ressenti en lisant ce livre, ce qui est très rare vu que je suis assez sentimentale. Pire, il m’a laissée complètement indifférente. Ce livre avait tout pour plaire : flash-back, originalité, description de la folie de son père, émotions à transmettre. Mais ce n’est pas le cas, dommage."

A partir de: 12-13ans

Genre/Thème: Réel, récit de vie/ folie, famille

Note: Bof

 

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